« Une écriture qui ne peut que toucher »

29/01/2024

Du temps où j’enseignais, il m’arrivait de piquer ici ou là une belle idée pédagogique, gracieusement mise à la disposition par des collègues altruistes. Le blog Lutin Bazar était déjà l’une de ces mines d’or où l’on piochait avec délectation telle activité ou tel support qui nous permettrait d’économiser quelques heures de labeur.

Alors quand je découvre que Lutin Bazar consacre une chronique (et quelle chronique !) à l’un de mes albums, j’y vois presque une consécration. Oui, oui, Lutin Bazar, c’est un peu mon Télérama à moi ! 😉

Un grand, grand merci à Morgane pour ses si jolis mots au sujet de Moi, je suis une montagne.

« Cet album, je voulais vous en parler depuis un moment. Et je crois qu’en cette période difficile pour bon nombre d’entre nous, c’est le moment parfait.

La montagne se raconte et narre tout ce qu’elle subit. Les intempéries, le froid, la pluie. Les gens aussi. Toutes ces choses qu’on perçoit comme désagréables et qui viennent à l’assaut de notre quotidien et de notre sérénité.

La montagne se décrit aussi, comme inébranlable, avec la sagesse de celle qui attend que les tempêtes passent.

Et puis la montagne devient lui, elle, chacun d’entre nous. “Je suis une montagne. Du moins, c’est ainsi que je m’imagine quand quelque chose de désagréable survient.”

Plus qu’une histoire, cet album invite à la prise de distance dans les moments difficiles, à la nécessité de faire pause et d’observer. Jusqu’à ce que la vague passe et que le ciel redevienne bleu. Parce qu’il finit toujours pas redevenir bleu.

Manech raconte tout ceci avec poésie et douceur dans une écriture qui ne peut que toucher. Le tout est magnifiquement mis en valeur par le style et les couleurs de Célina Guiné.

Un très bel album pour tous ceux qui ont besoin de réconfort pour eux-mêmes ou leur entourage. La métaphore de la montagne est merveilleusement bien trouvée pour faire saisir le sens profond des choses aux enfants.

“Quand je ressens la montagne en moi, je garde à l’esprit que tout passe. Alors la force de la montagne devient ma force.”

Gardons ça à l’esprit… sans culpabiliser de ne pas toujours en être capable. »